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http://www.expressions-libres.org actualisation le :28/03/03
Cette page internationale fait partie de la Revue bimestrielle Expressions-Libres. Elle est particulièrement consacrée aux conceptions & faits internationaux,à leurs analyses au passé, au présent et à leurs conséquences pour l'avenir.
-Armée & Armement - Developpement/Sous-développement - ordre & désordre mondial
-Axes & discours - Documents en Relations Internationales - Pouvoirs
-Bibliographies - Education & Culture de Guerre - Stratégies
-Causes des conflits - Economie-monde/Mondialisation - Théories Rel.Internationales
-cartes - Environnement - Violence & Politique
-contraintes - Etat,Monde,société,Individu etc - Vocabulaire
-choc des civilisations - Europe/Empire
-continuités/discontinuités - Frontières
-conflits actuels - Gouvernance mondiale/institutions
-conflits passés - Guerre & Paix
- information / désinformation
THEMES DES DOSSIERS : ( en construction)
*les titres en rouge foncé signalent les thèmes dont la recension des liens et des textes est commencée.
Armeé & Armement
>>>>ventes d'armes mondiales / sources Observatoire SIPRI: http://www.obsarm.org/main/obsarm_ventes.htm
Axes & discours ( perceptions)
>>> Etre Anti-américain,antisémite et raciste ..." ,A propos de Trois accusations... par David Simard , Directeur de Respublica. Article paru dans Marianne/14-20 Octobre 2002
Descartes disait que la raison est la chose au monde la mieux partagée. Il ajoutait qu'il reste encore à bien savoir s'en servir. Allons plus loin que Descartes: si la raison n'est que dans son usage, elle n'est pas
la chose lamieux partagée au monde.Trois exemples: l'accusation d' anti-américanisme,, l'accusation d' antisémitisme
et l'accusation de racisme. A l'heure où l'administration Bush se prépare et prépare l es opinions à une guerre en Irak, et après que les
Etats-Unis ont subi les attentats que l'on sait, rappeler les liens passés entre ce pays et les islamistes pour faire face au bloc soviétique, ceux avec l'Irak pour contrer l'Iran, ou juger inacceptable et dangereux l'unilatéralisme et la logique de guerre préventive des
Etats-Unis, c'est s'exposer à l'accusation d'anti-américanisme.
Condamner 1a politique guerrière d'Ariel Sharon et rappeler que ceux qui occupent des territoires et ne respectent pas, depuis des dizaines d'années, les résolutions de l'ONU, ce
sont les Israéliens, c'est prendre le risque ? que dis-je ?, c'est nécessairement se faire accuser d'antisémitisme.
Refuser de rencontrer un milliardaire parce qu'on estime qu'il doit sa fortune aux généraux
algériens, c'est se faire accuser de racisme.
II ne s'agit pas ici de savoir si les raisons pour lesquelles on peut être contre l' unilatéralisme de l'administration Bush, contre la politique de Sharon et celles pour lesquelles on peut refuser de rencontrer un milliardaire algérien sont fondées ou non. Il s'agit de mettre en lumière le procédé que l'on retrouve dans ces trois cas
:l' essentialisation d'un discours. Alors que les propos incriminés par nos
bien-pensants sont des propos politiques, portant sur des décisions et des actions, les accusateurs les transforment en propos essentialistes, portant sur des groupes humains. Ainsi, être contre l'unilatéralisme de 1 administration Bush, ce serait en réalité être contre le peuple américain en tant qu'entité naturelle ou essence,
c'est-à-dire en tant que groupe ayant une réalité immuable, qui serait tel qu'il est par nature.
Etre contre la politique de Sharon, ce serait être contre les juifs en tant que groupe essentialisé. Refuser de rencontrer un milliardaire algérien parce qu'il i doit sa fortune aux généraux algériens, ce serait en réalité refuser de rencontrer quelqu'un parce qu'il est arabe, autrement dit parce qu'il est membre d'un groupe considéré, là encore, comme un
groupe naturel ou une essence. Dès lors, toute critique d'ordre politique devient une critique
anti-américaine, antisémite ou raciste. Et si un propos est raciste, il est condamné sans autre forme de procès
(ou par un procès au sens propre, qui peut toutefois ne pas reproduire l'essentialisation et conduire à un
non-lieu...).
Comment un tel procédé, dont la grossièreté est patente, peut-il être ainsi répandu? On pourrait accorder à ceux qui y ont recours qu'il y a des circonstances atténuantes, qui tiennent à la situation internationale.
Celle-ci est propice à l'expansion des différentes formes du racisme, qui s'inscrit
elle-même dans un contexte où le racisme était déjà bien répandu, qu'il s'agisse d'un racisme
anti-arabe, anti-juif ou anti-américain. Mais ces circonstances sont beaucoup moins atténuantes lorsque l'on a affaire à des gens qui se disent intellectuels. Comment
peuvent-ils avoir ce genre de raisonnement grossier? Incompétence? Carriérisme? Passion aveuglante? Défense de
leurs intérêts? Clanisme? Chacun d'eux choisira. Mais si on les suit, il faut alors expliquer comment des Américains peuvent également critiquer l'administration Bush, comment des juifs peuvent critiquer la politique de Sharon, et comment des Algériens peuvent critiquer le régime algérien. Les premiers
sont-ils anti-américains, les deuxièmes antisémites, les derniers anti-algériens?
Pour ma part, je suis contre l'unilatéralisme américain et contre AI Qaida et le régime irakien, contre la politique de Sharon et contre les attentats palestiniens, contre le régime algérien et contre les islamistes intégristes.
Et j'affirme n'être ni anti-américain, ni antisémite, ni anti-arabe. Si cela
est trop complexe pour nos "ïntellectuels", qu'ils fassent du jardinage. Et si cela heurte 1a logique de clan, tant mieux.
D.Simard ( Article publié dans Marianne Oct 2002)
Bibliographies :
>>>Liste assez complète de L'université de Genève : http://www.unige.ch/ses/spo/staff/allan/ri1/biblio.htm
Causes des Conflits
Etudier les causes des Guerres externe ou interne obligent toujours à réfléchir selon plusieurs axes disciplinaires et axes phénoménologiques ,nous donnons une analyse qui souvent a été négligée dans les l'étude des récents conflits de la Guerre Froide et du post- communisme l'aspect éminemment économique. L'économie n'est hélàs pas le seul moteur des guerres( on reviendra sur ce sujet plus tard) mais il a été longtemps négligé des analystes,tout simplement par anti-marxisme primaire! Voici une somme intéressante de la Banque mondiale sur 47 études de guerres civiles de 1960 à 1999.
Cartes
Regards politiques sur les territoires ( cartes & liens ):http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/presentation
Cartes des cours" L'espace mondial " de sciences politiques :http://www.sciences-po.fr/cartographie/cartotheque/cartotheques/cartes_diagrammes/jeu_accueil_cartotheque.html
Contraintes
Choc des Civilisations
>>> La Théorie téléologique de Samuel Huntington & sa critique( à venir)
Continuités & discontinuités
Conflits actuels:
Israël-Palestine
Irak
Conflits passés:
Première Guerre Mondiale
Deuxiéme Guerre Mondiale
Guerres froides & chaudes
Divers
Développement/Sous-développement
Documents en Relations Internationales
http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/irhistry.htm
>>>Sites de documents en anglais par Vincent Ferraro.
Education & culture de guerre
>>> Israël : notre part de mensonge, par Schlomo Sand,professeur d'histoire à l'Université de Tel-Aviv
Vendredi 4 janvier 2002,le Monde
2002 ( a venir )
Economie-monde,Mondialisation
Fernand Braudel,La dynamique du capitalisme, CR de lecture:http://www.cnam.fr/depts/te/dso/lecture/braudel.htm
Revue Contre Temps n ° 2: Mondialisation capitaliste et dominations ( hiver 2001) impériales:http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/revgen/contretemps.htm
mondialisation,les mots et les choses:http://perso.wanadoo.fr/r.dagorn/ArticlesParus2.html
Bibliographie / Mondialisation:http://www.economie2000.com/
livre essentiel:DOLFUSS (O.), La mondialisation, Presses Universitaires de Science Po, coll. La bibliothèque du citoyen, 1997
Environnement
Pnue/ Grid Arendal Programmes( études générales, étude de cas):http://www.grida.no/index.htm
Pnue/grida Database maps & graphics :http://www.grida.no/db/maps/prod/level0/
Etat,Monde,Société,Réseau,Lobby,groupe,Individu (échelles)
Europe,Empire
Site officiel de l'U.E:http://europa.eu.int/index_fr.htm
Après l'Empire, Emmanuel Todd,essai sur la décomposition du système américain, Gallimard 2002 ( lire un CR de lecture ...)
Frontières
AFGD: colloque Regards croisés de géographes sur la frontière palestinienne ,Fév.2003( actes bientôt disponibles):http://www.afdg.org/spip/
Cahier n°17 - Limites floues_ Frontières vives - Des variations culturelles en France et en Europe,paris,2001http://www.culture.fr/culture/mpe/publications/cahier/cahier/ca-17.htm
Dossier/Revue
C&C: FRONTIÈRES,
IDENTITÉS. LES ENJEUX AUTOUR DE L'IMMIGRATION ET DE L'ASILE,
http://conflits.org/rubrique.php3?id_rubrique=27
"Les frontières : un débat contemporain", par Malcolm ANDERSON, directeur de l'ISSI à l'Université d'Edinburgh,1997. http://conflits.org/Numeros/25ANDERS.html
Une mise au point sur la frontière par Marie-Christine DOCEUL,
Académie de Lyon :
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/telechg/front01.rtf
Bibliographie Frontières africaines:http://dea-histoire-afrique.univ-paris1.fr/PDF/Biblio%20frontieres.pdf.
Bibliographie sélective:
Michel Foucher, Fronts et frontières, un tour du monde géopolitique, Fayard, Paris, 1988.(nlle édition 1991).
FOUCHER (Michel), L’invention des frontières, Fondation pour les études de défense nationale, 1986*
Aquarone, Marie-Christine, Les frontières du refus, six séparatismes africains, Paris, CNRS, 1987.
Bennafla, Karine, Le commerce frontalier en Afrique centrale, Paris, Khartala, 2002.
Cuisinier-Raynal, Arnaud « La frontière au Pérou entre fronts et synapses » Espace géographique, 2001-3, p. 213-229.
Debié, Franck et Fouet, Sylvie, La paix en miettes, Paris, PUF, 2001.
Dion, Roger Les frontières de la France, Paris, Hachette, 1947.
Gallais, Jean, « Pôles d’Etats et frontières dans l’Afrique contemporaine » , Cahiers de géographie de Rouen, 15.
Guichonnet, Paul et Raffestin, Claude Géographie des frontières, Paris, PUF, 1974.
Nordmann, Daniel, Frontières de France : de l’espace au territoire, Paris, Gallimard, 1998.,
Revel-Mouroz, Jean (dir.) La frontière Mexique-Etats-Unis, Paris, IHEAL, 1995.
Vidal de la Blache La France de l’Est, Paris, Armand Colin, 1917.
Gouvernance mondiale,institutions
site français de l'ONU:http://www.un.org/french/
Guerre & Paix
>>>Carl Von Clausewitz: De la Guerre, 1827. ( version anglaise )
>>>CDRPC :http://www.obsarm.org/main/presentation_cdrpc.htm Centre de Recherche de la Paix et des conflits .
>>>Imaginer la paix par Paul Ricœur,philosophe ( le Monde,
Décembre 2002)
Si la guerre a fait un saut qualitatif avec le terrorisme des kamikazes, c'est parce qu'elle a fait surgir un ennemi qui n'est pas identifiable à un Etat, qui n'est pas identifiable du tout, qui unit le suicide à la mort indiscriminée, et ignore les quelques règles de "droit de la guerre" élaborées au dernier siècle.
Mais cette guerre d'un nouveau type n'a fait, en un certain sens, que révéler, en les portant à l'extrême, des traits que je dirai de "détérioration" de la guerre, à l'œuvre depuis la fin des guerres napoléoniennes. Nous avons connu un modèle, sinon raisonnable, du moins intelligible, de la guerre que Carl von Clausewitz (1780-1831) a érigé, dans De la guerre en objet scientifique, avant que Gaston Bouthoul (1896-1980) ne crée le concept de polémologie, lequel restera sans parallèle du côté d'une éventuelle "logique de la paix". Il est bon d'en rappeler quelques formules pour mieux comprendre ce que j'appelle la détérioration de la guerre : "La guerre est un duel entre Etats, duel qui a un commencement (codifié en déclaration de guerre) et une fin (signifiée par la victoire, la défaite ou la trêve)." "La guerre est une lutte visant à éliminer les forces armées et les forces morales de l'ennemi", et "la stratégie a pour but d'aboutir à cette destruction" ; ajoutons : "Les erreurs dues à la bonté des âmes sont la pire des choses", car le cours de la guerre est "la montée aux extrêmes".
Tout cela est bien connu, et garde un air intelligible à défaut d'être rationnel. Mais des limites importantes sont posées : il n'est pas demandé d'anéantir l'ennemi en tant qu'Etat, Etat susceptible de signer la paix et de "garder les traités"; sinon la guerre ne serait pas, comme il est dit, "la continuation de la politique par d'autres moyens" ; elle ne serait pas elle-même un phénomène politique, et nullement économique, et, si l'on peut dire, pas seulement militaire.
C'est cette guerre-là, sans doute elle-même rationalisée, mais précisément acceptée dans cette version, qui s'est "détériorée".
Elle se faisait entre Etats-nations identifiables dans le concert des nations et faisait passer à l'acte, dans des situations contingentes d'exceptionnalité, la relation permanente entre ami et ennemi, dans son jeu réglé.
C'est cette guerre encore intelligible que la première guerre mondiale a contribué à défigurer par le traité de Versailles. A vrai dire, elle n'avait jamais été le seul modèle de guerre. Les croisades, en transformant les pèlerinages en randonnées sauvages - pensez seulement au sac de Constantinople en 1203 - et en imposant les précaires Etats d'Occident en terre d'Orient, avaient créé un modèle de guerre mêlant la politique et la religion ; pensez plus encore aux guerres de religion, menées sur des frontières confessionnelles non étatiques, et dont l'issue a été précisément le renforcement des Etats nationaux capables de mener les guerres codifiées qu'on a dites ; pensez encore aux guerres coloniales qui, en tant que guerres de libération, ont visé à instaurer des Etats-nations comparables à ceux de leurs anciens maîtres.
Mais la guerre s'est franchement "détériorée" dans sa conduite même : mobilisation générale abolissant la frontière entre populations civiles et forces armées ; exterminations de masse menées par des régimes totalitaires ; anéantissement non seulement des forces armées mais des Etats, mis dans la situation de capitulation sans condition et laissant les vainqueurs sans vis-à-vis responsables.
D'un autre côté, les luttes de classe, dans leur phase violente, ont aboli la différence, chère aux Anciens, entre la guerre au dehors, qui avait son bon droit, et la guerre au dedans, l'insupportable guerre civile, qu'ils appelaient sédition. Quelques épisodes du XXe siècle ont scandé cette détérioration, dès la guerre d'Espagne, guerre civile au départ, devenue prodrome de la seconde guerre mondiale, avec les transformations catastrophiques de la conduite même de la guerre évoquées plus haut.
C'est sur ce fond, avec l'accent mis sur les guerres d'extermination, les guerres de libération et de décolonisation, qu'a surgi la guerre de type inédit que j'évoquais en commençant, la guerre d'Al-Quaida, la guerre terroriste, la guerre sans protagoniste identifiable à un Etat. Mais le lit était fait, si j'ose dire, à cette mutation par les transformations qui ont, comme je me suis risqué à dire, "détérioré" la guerre.
Le branchement, même prétendu, de la guerre terroriste sur les guerres de libération en augmente le caractère ambigu et la puissance idéologique.
Mais ce n'est encore là que la moitié du tableau : si la paix reste à "imaginer", c'est aussi en raison de nos déceptions concernant les entreprises collectives et institutionnelles visant au "maintien de la paix", comme on dit, plutôt qu'à l'instauration de la paix, sur des bases justes. Certes, ces entreprises respectables ont elles-mêmes une longue histoire, qui confirme que, malgré toutes les catastrophes, la guerre et la paix ne cessent de faire couple. (...) Avec les institutions internationales du XXe siècle, une "logique de paix" a tenté de prendre corps, face à une "logique de guerre", solidaire de l'idée sécuritaire de défense nationale avec ses appareils diplomatiques et militaires. Cette logique devait être planétaire, comme Emmanuel Kant (1724-1804) l'avait anticipé, et comme il était imposé par la géopolitique de la guerre et par la mondialisation au plan économique et aussi à celui de la communication et de la diffusion des savoirs et des techniques.
En fait, la fin de la guerre froide et la disparition d'un ennemi identifié n'ont pas modifié la structure des armées ni arrêté la recherche et la fabrication d'armes de destruction massive de plus en plus perfectionnées et plus sophistiquées, sans compter la répartition très inégale de la puissance militaire dans le monde.
De son côté, la paix est restée à la merci d'accords bilatéraux concernant la limitation des armes nucléaires et conventionnelles, sans que les institutions internationales aient la moindre maîtrise sur les situations d'équilibre des forces ni sur la prolifération des armes de destruction massive.
Nous avons en mémoire l'échec de l'ancienne Société des nations et nous assistons à l'incapacité de l'ONU - pourtant fondée sur une charte qui est un excellent document, plus déclaratif que contraignant, et encore moins coercitif - à présider à une politique mondiale de prévention des conflits. La "sécurité collective", comme on dit, est à la merci de la politique des Etats membres, et des plus forts, comme le montrent les opérations parfois partiellement réussies de "maintien de la paix".
Ce qui éclate aux yeux, c'est que nous n'avons pas dépassé le stade des Etats-nations, seuls signataires de la Charte, en dépit de son préambule qui commence par les mots "Nous les peuples", alors qu'il n'est fait aucune place à un quelconque système de représentation démocratique de ces peuples dans une organisation qui reste strictement intergouvernementale. Carence que ne corrige pas, mais que complique la création des agences spécialisées dont la liste est impressionnante, aux plans bancaire, alimentaire, éducatif, sanitaire, etc.
La paralysie et, souvent, l'inefficacité des institutions censées assurer la sécurité à l'échelle mondiale alimentent la déception, qui double le sentiment diffus d'insécurité que le 11 septembre 2001 a démultiplié. Comme un auteur compétent l'écrit, nous sommes en train de régresser de la vision d'"amélioration" de nos sociétés citoyennes rêvées par John Locke (1632-1704), Wilhelm Gottfried Leibniz (1646-1716), Kant, à la vision "pessimiste" de Thomas Hobbes (1588-1679), pour qui seule la peur de la mort violente peut engendrer des mesures de survie.
C'est précisément dans cette situation, dominée par l'instinct sécuritaire à l'échelle des peuples et des individus, et à la faveur des déceptions qui accompagnent les mesures internationales de "maintien de la paix", faute de pouvoir l'instaurer, qu'il nous faut imaginer la paix. L'imaginer, c'est-à-dire non la rêver ou l'halluciner, mais la concevoir, la vouloir et l'espérer. Car la paix, ultimement, est plus que l'absence de la guerre, ou la suspension de la guerre, c'est un bien positif, un état de bonheur, consistant dans l'absence de crainte, la tranquillité, dans l'acceptation des différences.
L'état de paix est à imaginer comme l'exact contraire de la peur de la mort violente, qui suscite toutes les formes d'attaque anticipée. Cet état de vie, qu'Augustin (354-430) définissait par la "tranquillité de l'ordre", reste l'imaginaire qui hante l'état de guerre lui-même, comme l'accorde Hobbes au début du Léviathan. S'il fallait désigner une forme verbale qui distingue l'imagination de la paix du rêve, je la nommeraiS l'optatif de la tranquillité, dans l'acceptation calme des différences à l'échelle de la planète Terre.
Paul Ricoeur ,Philosophe ,Décembre 2002.
Information /désinformation
nombreux liens et textes : numéro
3 Revue expressions-libres: http://archivesnumeros.free.fr
& numéro 7 http://expressionslibres7.free.fr
>>>Foucault " Il faut défendre la société " cours de 1976,publié en 1997. Analyses & critiques.
Faut-il considérer que la politique ne
sert qu'à entériner des rapports de
Se demander si une telle conception est
pertinente ou non a moins de sens que de s'interroger sur sa diffusion. Car, en
ce domaine, les croyances font la réalité. Il suffit par exemple que les
instances du pouvoir y accordent du crédit pour qu'elles agissent en
>>>Giorgio Agamben ,Entretien Vacarme,une biopolitique mineure, 1999,http://vacarme.eu.org/article255.html
À plusieurs reprises, il appelle et annonce, d'une manière assez prophétique, une « autre politique » Celle-ci se déploiera nécessairement au lieu même où s'exerce la souveraineté moderne, parce qu'on n'y échappe pas... ( lire la suite de l'entretien )
>>> Antonio Negri,Entretien Vacarme,le Contre-Empire attaque ,2000,http://vacarme.eu.org/article28.html
Comment imposer la Paix ? Quelques idées à discuter. sur la ou les stratégies démocratiques de Paix...
La question que le Forum social mondial doit se poser, c’est de savoir comment les peuples dans le monde, qui, dans leur grande majorité, s’opposent à ces guerres, devraient agir. Quel type de stratégie adopter afin de résoudre ces conflits. ( à lire ...)
Revue Contre Temps: Logiques de Guerre& violence mondialisée N° 3 ( Fev 2002). .http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/revgen/contretemps.htm
Conférence d'Yves Michaud : Violence & conflit ,Universté
de tous les savoirs,2000 ( real player)
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